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Une descente aux Enfers

by KiritoMegumi 0 reviews

Cette fois nous devions décrire une descente aux Enfers à partir de la station de métro Carmes à Toulouse.

Category: Essay - Rating: G - Genres: Crossover - Published: 2016-01-10 - 615 words - Complete

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Notre histoire commence un matin d'octobre. Un de ces jours tristes. Nous ne pouvions pas parler de Toulouse comme la ville rose ; le mauvais temps la rendait grise, et un peu trop sombre. Cela en devenait monotone.
La personne qui nous intéresse est dans cette ville. Il se nomme Gabriel Perrin, et il est étudiant en art. Il va se rendre à la station de métro Carmes car, dans son cours d'art moderne, il étudie Marcheschi, celui qui a décoré cette station. Ainsi, il descendit dans le métro à l'arrêt voulu.
Cette décoration prenait toute la place. Elle était sombre comme le ciel de la nuit. Pour mieux la voir dans son ensemble, Gabriel décida de descendre encore. Il prit les escalators. Il regardait autour de lui avec étonnement : pour une fois, il n'y avait personne dans la station. Il s'en réjouit. Mais une autre surprise vint. Quelqu'un était dans l'escalator, à quelques marches de l'étudiant. C'était un homme âgé, un béret à la tête. Ce dernier se retourna, il avait un regard grave. Il fit signe de la main avec un sourire moqueur, et reprit sa position initiale. Gabriel fut étonné de l'action du vieil homme, regarda derrière lui : il n'y avait personne.
Lorsqu'il se retourna, il n'y avait plus le vieillard, mais deux petites filles au teint blafard posées juste devant lui, le regardant d'une mine triste et grave à la fois. Gabriel recula d'une marche, et il se rendit compte que l'escalator s'était arrêté. Le jeune homme commençait à se poser des questions, quelques gouttes de sueur perlaient sur son front dégarni. Il regarda les deux filles. La plus grande émit un sourire quelque peu sadique et dit : > Elle lui tendit la main, puis les deux enfants s'évaporairent. La seule chose qui restait d'elle était la peluche que tenait la plus petite. Gabriel se pencha pour la ramasser, et d'un seul coup, l'escalator se remit en marche, faisant tomber l'étudiant. Après avoir dévalé les escaliers, il atterrit au pied d'une jeune dame. Elle avait les cheveux longs, blonds et bouclés ; seules deux mèches avaient été ramenées vers l'arrière. Elle avait de magnifiques yeux verts, jaunes, bleus et gris. Elle était pâle, son teint était accentué par ses lèvres roses comme les briques de Toulouse. Elle souriait. Elle était vêtue d'une robe blanche légère, en mousseline. Elle n'avait pas de chaussure. Elle s'accroupit auprès du jeune homme, et lui murmura : >
Ce dernier n'en revenait pas. Cette femme avait le même physique et le même timbre de voix que celle qu'il avait toujours aimé : Elizabeth, étudiante en art aussi. Mais ce ne pouvait être elle. Elizabeth, ou Lizie, avait eu un accident de voiture, et n'y avait pas survécu. Elle était morte sur le coup.
Le jeune homme se redressa, regarda la femme avec un regard apeuré, et essaya au mieux de s'éloigner, mais il avait mal à la tête. Alors Lizie parla :

> finit-il par dire après une longue hésitation.

Elle sourit, puis son visage se décomposa petit à petit. Une fois qu'elle eut un visage - surtout le regard - de destructeur et de vengeance, elle lâcha : > Elle devint translucide, et disparue. Complètement affolé, Gabriel monta l'escalator en courant. Des personnes apparaissaient et disparaissaient. La station était remplie. Il sortit du métro, sauta sur la route. Une voiture le percuta.
Lorsqu'il se réveilla, Gabriel était aux côtés de Lizie, du vieillard, des deux petites filles, et de tous les autres. Il les regarda, et sourit.
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